socrate
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Conclusion

76 - L’une et l’autre poursuivent les mêmes objectifs …

… Au niveau du matériel pédagogique :

Enseigner ne consiste pas à faire sortir de la tête des gens ce qui s’y trouverait préalablement (*). Toute matière que des apprenants doivent comprendre et apprendre est un ensemble d’informations de différentes natures diffuses dans des livres ou dans notre environnement ; difficiles à identifier, difficiles à interpréter et à assembler en un tout cohérent.
L’effort que fait un tuteur « actif » pour créer un bon matériel est une réponse à cette réalité.
C’est bien le même effort que fait, appelons-le ainsi, le professeur « traditionnel » quand il prépare son cours ou qu’il rédige ou choisit son manuel.
Ce serait faire injure aux professeurs que de dire qu’ils ne sont pas assez conscients des besoins de leurs élèves. Tous les professeurs comprennent ces besoins. Tous comprennent la nécessité de cours et de livres structurés, progressifs dans la démarche, complets, clairs. Tous veulent que l’information soit aussi accessible que possible. Il suffit de lire beaucoup des cours et manuels qu’ils utilisent pour s’en convaincre. Certes les mauvais manuels existent, mais c’est seulement parce que ceux qui les ont faits n’y ont pas apporté le soin nécessaire.
Il n’y a pas d’opposition de fond entre enseignement traditionnel et pédagogie active au niveau du matériel.

… Au niveau des pratiques d’enseignement :

Malgré leurs différences, les pédagogies actives et traditionnelles poursuivent les mêmes buts.
Tout comme leurs collègues tuteurs de pédagogie active, les professeurs ont pour ambition la diffusion de la connaissance la plus efficace possible.
Eux aussi veulent aider leurs élèves, les encourager. Eux aussi essayent de ne pas les « perdre », de faire en sorte qu’ils comprennent par eux-mêmes, en réfléchissant, en s’exprimant, en s’exerçant.
Si on mesurait la bonne volonté des professeurs et leur ouverture d’esprit, on ne songerait pas à les blâmer.

(*) Comme le pensait… Platon…ou mieux… ce jeune homme à qui une dame demandait : « Savez-vous jouer du piano ? » et qui lui répondit : « Je l’ignore, Madame. Je n’ai jamais essayé ! »

© Nicolas WAPLER- Septembre 2007